26 novembre 2024

La censure politique sur le net

Tout sur les silences du web

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L'Arabie Saoudite

Nom de domaine : .sa
Population : 23 500 000
Internautes : 1 800 000
Nombre de fournisseurs d’accès privés : 22 (donnée officielle)
Nombre de fournisseurs d’accès publics : 1
Nombre de blogueurs emprisonnés : 1





Une censure officielle publique

En février 2008, l'Arabie Saoudite a doté une commission spéciale de plus de 2 milliards de dolars pour dresser l'état des lieux de son réseau et améliorer sa qualité, sa sécurité et sa fiabilité. Contrairement à la Tunisie ou à la Chine, la censure n'est pas déguisée en "problème technique". Les filtres saoudiens indiquent clairement les sites censurés.
 
 
Les femmes et Internet

Les femmes saoudiennes n’ont pas le droit de travailler dans des boutiques ou de conduire. Mais l’apparition des blogs leur a permis de s’exprimer librement sur leur vie quotidienne. Ce nouvel espace de libertés a incité le gouvernement à accélérer le contrôle de la Toile. Les sites touchant à la condition féminine sont largement filtrés, rendant impossible toute consultation d’informations sur la santé (dépistage du cancer du sein par exemple), en raison des mots clés utilisés. Près de 400 000 pages Web sont bloquées dans le royaume en raison de leur contenu "immoral". Une commission doit mettre en place des labels de qualité pour "protéger la société saoudienne" de ces contenus.

 

Un blogueur emprisonné

Les autorités n’ont pas pour habitude d’emprisonner ou de menacer les blogueurs, contrairement aux voisins iranien et égyptien. Cependant, le blogueur Fouad al-Farhan, 32 ans, est détenu à la prison de Djeddah depuis le 10 décembre 2007. Il est accusé d’avoir violé les règles de sécurité du royaume et a été soumis à des "interrogatoires". La date de son procès n’est pas encore fixée. Il n’a pas pu voir d’avocat et ses conditions de détention ne sont pas connues. Il avait posté un article sur son blog décrivant les "avantages" et les "inconvénients" d’être musulman.
 
 

La lutte contre le terrorisme empiète sur la liberté d’expression

Le filtrage du Net, initialement assuré par l’Internet Service Unit, qui dépend du département des Sciences et des Techniques de l’université du roi Abdul Aziz, a été confié, en mars 2007, à une nouvelle commission spécialisée. Liée au gouvernement, celle-ci a renforcé le filtrage d’Internet pour combattre le terrorisme, la fraude, la pornographie, la diffamation ou la "violation des valeurs religieuses". Dans ce cadre, des mesures ont été prises début 2008 pour rendre responsable devant la loi tout fournisseur ou distributeur de matériel informatique qui ne respecte pas la loi.

Les Saoudiens protègent aussi leurs « amis » dans la région. En janvier 2008, une association syrienne a fait fermer un site sur le réseau saoudien qui ne parlait pas en bons termes de la Syrie. Le site syrien Elaph, très populaire, est également inaccessible dans le pays depuis mai 2006, suite à des pressions de la part de religieux conservateurs. Le site d’informations généralistes Al-hora (http://al-hora.com/) est également inaccessible depuis le 25 décembre 2007. Il aborde tous les sujets, de la politique à la culture et permet aux internautes de déposer des commentaires.
 


Un site gouvernemental pemet de faire de la délation