26 novembre 2024

La censure politique sur le net

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Ethiopie

Nom de domaine : .et
Population : 72 460 000
Internautes : 164 000
Prix moyen d’une heure de connexion dans un cybercafé : donnée non disponible
Salaire mensuel moyen : donnée non disponible
Nombre de fournisseurs d’accès privés : 0
Nombre de fournisseurs d’accès publics : 1
Nombre de cyberdissidents : 0



Le contrôle d'une Toile peu développée sur le territoire

Les internautes sont rares : 85% de la population vit dans les zones rurales où l'accès à Internet est quasi inexistant. le filtrage du Web existe pourtant tout comme les menaces contre les journalistes en ligne.

Une autorité de régulation, l’ETA (Ethiopian Telecommunications Agency), a été instituée en 1996. Elle est responsable de l’octroi de licences pour les cybercafés et leur a demandé, en décembre 2006, d’enregistrer les noms et adresses de leurs clients afin de prévenir toute attitude répréhensible en ligne, sous peine d’être condamnés à une peine de prison.


Une blogosphère active

De nombreux blogs sont apparus en 2005 avec la contestation du scrutin des élections générales confirmant le Premier ministre Meles Zenawi au pouvoir. Des groupes étudiants et l’opposition ont organisé des manifestations réprimées dans le sang. Vingt-six personnes ont été tuées et des centaines emprisonnées à Addis-Abéba. Depuis, les blogueurs du pays, ainsi que ceux de la très importante diaspora, notamment aux Etats-Unis, se font entendre en diffusant des informations via Internet.

En mai 2006, le gouvernement a bloqué l’accès aux sites d’opposition et aux blogs les plus populaires. Le ministère de l’Information avait alors expliqué que "les problèmes techniques arrivent de temps en temps (...) mais [que son] intention n’était pas de censurer". Selon les chercheurs de l’Open Net Initiative, qui ont testé le mode de filtrage utilisé lors de ces blocages, les sites inaccessibles avaient un point commun : ils traitaient tous de libertés et de droits de l’homme.

Depuis 2005, les mouvements d’opposition au gouvernement ont généré un climat d’incertitude dans le pays, qui a favorisé la surveillance de la Toile. Publier des articles en ligne peut être source d’ennuis pour les journalistes. Le 27 janvier 2006, Frezer Negash, opposante politique et correspondante du site d’informations en ligne basé aux Etats-Unis, Ethiopian Review, a été relâchée après plus d’un mois de détention, sans charge, sans explication.